Comme une maquette (ci-dessous, celle du Cutty Sark), un résumé doit donner une idée globale mais précise de la structure d'ensemble, sans jamais reprendre des fragments de matériaux du modèle original.
Par C. R.
Dernière modification le 07/10/2024
Observer la source (auteur, titre, date, type de publication) pour commencer à situer le texte (époque, arrière-plan culturel ou actualité, genre, public visé, profession de l’auteur : journaliste ? universitaire ? politicien ?...).
Identifier :
Repérer son système énonciatif (qui parle ?)
Pour obtenir cette compréhension globale du texte (en cherchant à saisir sa visée générale), il vaut mieux le lire d’abord une ou deux fois rapidement plutôt que lentement.
La démarche analytique doit suivre l'interprétation globale et non l’inverse.
Il s'agit de comprendre l’armature de base du raisonnement, autrement dit le fonctionnement du texte :
Peuvent apparaître des raisonnements du type :
Il faut en tout cas soigneusement analyser l’organisation de l’argumentation, en notant (de manière schématique de préférence : il ne faut surtout pas noter de fragments de phrase) :
Il faut bien distinguer l’essentiel (ce qui est indispensable à l'armature du raisonnement) de ce qui est secondaire.
Le principe du résumé consiste à la fois à se mettre à la place de l’auteur (sans citation, ni de phrases commençant par « L’auteur dit que »), mais en utilisant nos propres mots.
Il faut à ce stade clarifier encore plus la façon dont ces idées se relient les unes aux autres plutôt que les idées elles-mêmes car il faut tenir compte du fait que le résumé ne peut pas fonctionner comme le texte originel (et doit pouvoir être lu de façon autonome).
En effet, un texte condensé ne dit chaque chose qu’une seule fois donc tout doit être parfaitement clair sans la moindre ambiguïté : le contexte ne suffira plus à compenser les imprécisions. Cette perte d’une grande partie du contexte, notamment des exemples donc des éléments concrets, nécessite aussi une grande clarté pour rendre le résumé compréhensible.
Pour bien marquer la structure, il ne faut pas hésiter à employer davantage de connecteurs qu'on ne le ferait dans un texte ordinaire.
Vu le volume réduit du texte contracté, il faut éviter de dépasser cinq paragraphes (sauf bien sûr si le texte faisait s’organisait en six catégories ou en six étapes bien marquées par exemple).
S’il faut absolument un exemple, seuls ceux du texte peuvent être utilisés (mais uniquement de façon exceptionnelle).
Il s'agit alors de contrôler la fidélité et le respect approximatif des proportions relatives en relisant le résumé à côté du texte.
Le décompte des mots se fait généralement selon la règle suivante : un mot se définit comme ce qui est séparé par des espaces ou par des signes de ponctuation et qui existe comme entité autonome dans un dictionnaire.
Il faut signaler que le premier jet du résumé doit être trop long : s’il est d’emblée un peu court, c’est sans doute qu’il manque des éléments importants ou que la précision du raisonnement (ou de son explicitation) est défaillante.
Pour limiter le nombre de mots, il faut privilégier :
Le moment de(s) relecture(s) est très important, ne serait-ce que parce que l’orthographe compte fortement.
Il y a contresens quand le résumé inverse le sens d’origine ou le déforme fortement (par exemple quand les modalisateurs, comme peut-être, ne sont pas pris en compte).
Cela peut provenir :
Ce problème apparaît quand le système énonciatif du texte n’est pas respecté (remplacement d’un je par il ou l’inverse) ; ou quand sont ajoutés des exemples, des idées, des connotations ou une idéologie qui n’apparaissaient pas dans le texte-source.